La rentrée scolaire fait partie de ces moments qui viennent chambouler le budget — au même titre que les vacances d’été et le temps des Fêtes. Ces périodes amènent leur lot de dépenses supplémentaires, et parfois, les émotions prennent le dessus : on veut faire plaisir aux enfants, offrir de beaux cadeaux, profiter des vacances… Résultat ? Le solde de la carte de crédit grimpe, et notre portefeuille grimace.
À côté de ces grandes périodes, il y a aussi d’autres factures ponctuelles, mais prévisibles : les taxes municipales, l’immatriculation du véhicule, les permis professionnels, ou encore le remplacement des pneus d’hiver. Bref, rien de surprenant… mais comme ces dépenses arrivent souvent toutes d’un bloc, elles créent un choc budgétaire difficile à absorber. La vraie question n’est donc pas si elles vont survenir, mais comment s’y préparer intelligemment.
Les défis de ces grosses périodes
Faute de préparation, beaucoup se tournent vers la carte de crédit. C’est simple et rapide… mais les intérêts viennent vite alourdir la facture. On se retrouve alors à payer la rentrée de l’an passé en même temps qu’on prépare Noël ou les prochaines vacances. Pas très zen pour les finances.
Intérêts payés vs intérêts gagnés : un exemple concret
Imaginons une dépense de 1 200 $ pour la rentrée ou pour Noël.
Si vous remboursez 100 $ par mois, il faudra environ 14 mois pour effacer la dette. Coût total : près de 1 341,52 $. Autrement dit, vos achats de 1 200 $ vous auront coûté 141,52 $ de plus, uniquement en intérêts.
Si vous mettez de côté 100 $ par mois pendant 12 mois dans un compte d’épargne à 2 %, vous auriez vos 1 212,96 $ disponibles, avec quelques dollars d’intérêts en bonus. Le montant d’intérêt gagné peut sembler petit… mais comparé aux intérêts payés sur la carte, c’est un écart de 154,48 $ dans vos poches. En clair, c’est comme obtenir près de 13 % de rendement simplement en évitant le crédit.
👉 Répété chaque année pour la rentrée, les vacances et les Fêtes, cet écart peut représenter des centaines de dollars perdus… ou économisés.
La meilleure stratégie consiste à transformer ces grosses factures en petites contributions régulières. On appelle ça le budget lissé.
L’idée est simple : on additionne les dépenses prévues, puis on les répartit sur 12 mois (ou sur chaque paie). Par exemple :
Les trois grandes périodes :
Les autres dépenses annuelles :
Résultat : ces factures cessent d’être des “surprises” et deviennent simplement des versements mensuels planifiés.
Petits gestes, grands effets
La première année, il faut ajuster un peu son budget pour bâtir ces “enveloppes”. Mais dès l’année suivante, les grosses périodes cessent d’être un cauchemar financier. On gagne en tranquillité, en discipline… et surtout, en santé financière.