Au-delà de la finance!

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Mes finances en santé - Budget équilibré pour la rentrée

La rentrée scolaire fait partie de ces moments qui viennent chambouler le budget — au même titre que les vacances d’été et le temps des Fêtes. Ces périodes amènent leur lot de dépenses supplémentaires, et parfois, les émotions prennent le dessus : on veut faire plaisir aux enfants, offrir de beaux cadeaux, profiter des vacances… Résultat ? Le solde de la carte de crédit grimpe, et notre portefeuille grimace.

À côté de ces grandes périodes, il y a aussi d’autres factures ponctuelles, mais prévisibles : les taxes municipales, l’immatriculation du véhicule, les permis professionnels, ou encore le remplacement des pneus d’hiver. Bref, rien de surprenant… mais comme ces dépenses arrivent souvent toutes d’un bloc, elles créent un choc budgétaire difficile à absorber. La vraie question n’est donc pas si elles vont survenir, mais comment s’y préparer intelligemment.

Les défis de ces grosses périodes

  • Accumulation de dépenses : la rentrée concentre fournitures, vêtements et inscriptions ; les Fêtes regroupent cadeaux et repas ; les vacances additionnent transport, hébergement et loisirs.
  • Vision mensuelle du budget : on planifie pour les dépenses courantes, mais on oublie celles qui reviennent chaque année comme les taxes ou l’immatriculation.
  • Le poids des émotions : difficile de dire non aux enfants ou de réduire les cadeaux, surtout quand on veut faire plaisir.

Le piège du crédit

Faute de préparation, beaucoup se tournent vers la carte de crédit. C’est simple et rapide… mais les intérêts viennent vite alourdir la facture. On se retrouve alors à payer la rentrée de l’an passé en même temps qu’on prépare Noël ou les prochaines vacances. Pas très zen pour les finances.

Intérêts payés vs intérêts gagnés : un exemple concret

Imaginons une dépense de 1 200 $ pour la rentrée ou pour Noël.

  • Option 1 : Utiliser la carte de crédit à 20 %

Si vous remboursez 100 $ par mois, il faudra environ 14 mois pour effacer la dette. Coût total : près de 1 341,52 $. Autrement dit, vos achats de 1 200 $ vous auront coûté 141,52 $ de plus, uniquement en intérêts.

  • Option 2 : Épargner à 2 % d’intérêt

Si vous mettez de côté 100 $ par mois pendant 12 mois dans un compte d’épargne à 2 %, vous auriez vos 1 212,96 $ disponibles, avec quelques dollars d’intérêts en bonus. Le montant d’intérêt gagné peut sembler petit… mais comparé aux intérêts payés sur la carte, c’est un écart de 154,48 $ dans vos poches. En clair, c’est comme obtenir près de 13 % de rendement simplement en évitant le crédit.

👉 Répété chaque année pour la rentrée, les vacances et les Fêtes, cet écart peut représenter des centaines de dollars perdus… ou économisés.

La solution : lisser son budget sur 12 mois

La meilleure stratégie consiste à transformer ces grosses factures en petites contributions régulières. On appelle ça le budget lissé.

L’idée est simple : on additionne les dépenses prévues, puis on les répartit sur 12 mois (ou sur chaque paie). Par exemple :

Les trois grandes périodes :

  1. Rentrée scolaire → 1 500 $ (500 $ école, 650 $ vêtements, 250 $ activités, 100 $ matériel).
  2. Vacances d’été → 4 000 $ (ou plus si vous partez aussi l’hiver).
  3. Temps des Fêtes → 1 500 $ (400 $ épicerie supplémentaire, 300 $ vêtements, 800 $ cadeaux).

Les autres dépenses annuelles :

  • Immatriculation : 280 $
  • Taxes municipales : 2 400 $
  • Permis professionnel : 480 $ (40 $/mois)
  • Pneus d’hiver : 1 000 $ aux 4 ans = 250 $/an

Résultat : ces factures cessent d’être des “surprises” et deviennent simplement des versements mensuels planifiés.

Petits gestes, grands effets

  • Ouvrir un compte épargne séparé pour ces dépenses spéciales.
  • Tenir un calendrier des échéances pour ne plus se faire surprendre.
  • Profiter des achats hors saison pour payer moins cher.
  • Distinguer l’essentiel des extras.
  • Impliquer la famille dans les choix pour éviter la pression.

Une seule année pour changer la donne !

La première année, il faut ajuster un peu son budget pour bâtir ces “enveloppes”. Mais dès l’année suivante, les grosses périodes cessent d’être un cauchemar financier. On gagne en tranquillité, en discipline… et surtout, en santé financière.