Partir vivre à l’étranger, c’est souvent un mélange d’excitation, d’inconnu et d’espoir. On change de décor, on découvre une nouvelle culture… et on réalise parfois qu’entre l’idée romantique de recommencer sa vie au soleil et la réalité financière, il existe un fossé que l’on n’avait pas anticipé. Selon la durée de votre séjour, plusieurs éléments doivent être validés pour éviter de compromettre votre avenir financier.
Ce n’est pas seulement une question de nombre de jours passés au Canada. Le gouvernement évalue votre vie réelle : maison, famille, comptes bancaires, voiture, permis de conduire, activités quotidiennes, etc.
• Séjour d’un à deux ans : Vous restez généralement résident fiscal. Vous continuez de produire vos impôts ici et de déclarer vos revenus mondiaux.
• Séjour prolongé : Vous pourriez devenir non-résident, ce qui entraîne : impôt de départ sur certains biens, cessation de certains programmes canadiens et québécois, changements pour le CELI et autres comptes.
Consulter un fiscaliste international est fortement recommandé pour éviter des erreurs coûteuses.
Pour conserver la RAMQ, il faut résider 183 jours par année au Québec. Deux séjours de quelques mois peuvent déjà poser problème. Une “année d’exception” peut être demandée aux 7 ans, mais elle doit être approuvée avant le départ et justifiée (travail temporaire, études, voyage prolongé).
Même si la RAMQ est conservée :
• Elle couvre seulement les montants qui seraient payés au Québec, souvent très loin des coûts réels ailleurs.
• Exemple : une appendicite peut coûter 10 000 $ à 50 000 $ selon le pays.
Une assurance voyage ou internationale reste donc essentielle, surtout pour les séjours de longue durée ou avec les enfants.
Les assurances vie, invalidité et maladies graves sont souvent conçues pour le Canada. Quand vous partez :
• Certaines continuent de couvrir l’étranger, d’autres non.
• Certaines exigent un suivi médical au Canada ou excluent certains pays.
Avant de partir, vérifiez la couverture et les conditions exactes avec un conseiller en sécurité financière.
Le télétravail international n’est pas toujours simple :
• Même pour un emploi québécois, le pays d’accueil peut imposer votre salaire.
• Vous pourriez devoir produire deux déclarations fiscales.
• Les travailleurs autonomes doivent parfois s’inscrire localement et payer des taxes spécifiques.
Un spécialiste en mobilité internationale peut clarifier vos obligations et optimiser votre situation.
Vos biens peuvent influencer votre statut fiscal et vos obligations :
• Un à deux ans : Garder ou louer votre maison est possible, mais certains revenus sont imposables.
• Plusieurs années : Louer ou vendre peut créer des obligations fiscales complexes (impôt de départ, retenues pour non-résidents).
Un fiscaliste vous aidera à prendre les meilleures décisions financières.
• REER : Peut être conservé, mais certains pays l’imposent différemment.
• CELI : Si vous devenez non-résident, plus de nouvelles cotisations et possible taxation à l’étranger.
• Comptes non enregistrés : Soumis à l’impôt de départ et parfois imposés localement.
Un conseiller financier peut vous guider pour protéger vos placements selon votre destination.
Les programmes canadiens (allocations, REEE) dépendent de votre statut fiscal, pas seulement de votre citoyenneté.
• En devenant non-résident, ces programmes cessent.
• La scolarité à l’étranger peut être très coûteuse.
• Certains pays exigent des assurances pour les enfants et la transition entre systèmes scolaires n’est pas toujours simple.
Partir vivre à l’étranger transforme votre quotidien… et votre structure financière. Fiscalité, assurances, soins de santé, placements, prestations, scolarité : tout peut changer. Avec un bon accompagnement, votre projet devient plus clair, plus simple et surtout sécurisé.
Partir est une belle aventure, mais partir bien préparé c’est encore mieux.